TOO GOOD TO GO : proposer les invendus des commerçants à petit prix

L'application TOO GOOD TO GO met en relation les commerçants disposant de produits invendus avec des consommateurs qui souhaitent les leur racheter à moindre coût. Un système qui entend lutter contre le gaspillage alimentaire, responsable de la destruction de tonnes de nourriture consommable chaque année. La solution est gagnante pour tous : les entreprises évitent de jeter des produits « trop bons pour s'en aller » et les « consomm'acteurs » font un geste pour leur portefeuille en même temps que pour l'environnement.

Retour sur la naissance de TOO GOOD TO GO

Après deux ans à travailler chez un géant de l’agroalimentaire, Lucie Basch démissionne pour créer son propre projet entrepreneurial. Sensible à la question du gaspillage alimentaire, un tiers de la nourriture produite dans le monde finissant à la poubelle tout en étant responsable de 8 % des émissions de GES mondiales, cette Centralienne croit en une solution concrète impliquant les citoyens et les entreprises.

Les choses « tiltent » un soir, alors qu’elle passe devant une boulangerie s’apprêtant à jeter ses invendus à l’heure de la fermeture. Elle imagine alors une plateforme de mise en relation entre magasins et consommateurs, où les premiers proposent aux seconds leurs invendus du jour, à petit prix. La solution est simple et n’a que des avantages : les utilisateurs mangent à moindre coût tout en faisant un geste anti-gaspillage, les commerçants ne jettent plus, et l’impact environnemental est fortement réduit.

TOO GOOD TO GO à la loupe

TOO GOOD TO GO est donc une application de mise en relation, qui fait la passerelle entre les commerçants d’un quartier et ceux qui y vivent. Géolocalisés sur l’application, les utilisateurs peuvent choisir les enseignes situées autour d’eux et leur passer commande d’un « panier surprise », composé des invendus du jour. Petits-déjeuners d’hôtels, pains, tartes salées et viennoiseries des boulangeries, plats du jour de restaurants, fruits et légumes, yaourts et fromages… TOO GOOD TO GO rassemble aussi bien de petits commerces de quartier que des marques de la grande distribution. Le principe du « Panier Surprise » facilite l’adoption du concept par les commerçants, qui ne perdent pas de temps à détailler les références de leurs invendus pour les proposer une à une à l’achat, mais confectionnent des lots en fonction des stocks restants.

Et pour que chacun s’y retrouve, l’application affiche le type de produits qu’on peut trouver dans un panier-type chez tel commerçant, et des filtres permettent aux consommateurs de choisir en fonction de leurs préférences ou de leur régime alimentaire. Les paniers sont proposés à très petit prix (sur laquelle TOO GOOD TO GO prélève une commission) et la valeur indicative totale des produits est mentionnée. Les utilisateurs n’ont ensuite plus qu’à se présenter à l’horaire indiqué par le commerçant pour récupérer leur panier, le jour même, le paiement étant réalisé en ligne. Erreurs de commande, fluctuation des envies des clients, mauvaise anticipation des ventes, dates limites dépassées… les raisons de jeter des invendus chaque jour sont nombreuses. TOO GOOD TO GO permet donc de répondre à une problématique commune à tous les commerçants.

Avec des milliers de commerçants partenaires et des millions d’utilisateurs en France, l’entreprise constate qu’elle répond à un besoin bien réel. L’application leur permet, en plus de se libérer de la gestion des invendus, de se faire connaître, de faire découvrir leur commerce aux utilisateurs et de créer du lien de proximité. TOO GOOD TO GO est par ailleurs parvenue à engager dans la bataille contre le gaspillage alimentaire de nombreux citoyens soucieux de consommer de manière plus responsable et/ou de manger pour moins cher.

Au-delà de son application, elle aspire à prendre part au mouvement global de lutte contre le gaspillage alimentaire. Pour y parvenir, elle « inspire » les particuliers en France et en Europe via des articles, conseils et astuces. Elle sensibilise les publics scolaires au travers de ressources pédagogiques qu’elle a créées et elle porte aussi son message devant les institutions et tente de contribuer aux évolutions législatives. Elle a notamment travaillé sur la question de la lisibilité des dates de péremption et a mené différentes initiatives dans plusieurs pays du monde.